Mathieu Ravous (1953-2020)

Au milieu de l’été, alors que la plupart de ses collègues et amis étaient en vacances, Mathieu Ravous s’éteignait. Jusque dans la mort il aura été d’une discrétion incroyable.

Mathieu était depuis fort longtemps formateur au Copes : il faisait partie des familiers, ceux sur lesquels on peut compter pour assurer des formations dans des contextes complexes, pour soutenir la pensée dans des programmes subtils, pour exercer son esprit critique et exigeant sur le suivi d’actions de formation au long cours. Lors des pauses dans ses journées d’interventions au Copes, il venait papoter avec l’équipe mêlant avec humour des questions graves et des sujets légers. On ne pouvait ignorer que la pertinence de ses remarques se nourrissait d’une intériorité riche et curieuse du monde.

Son investissement clinique auprès des enfants, son expérience riche et éclairée, son gout du partage et de la transmission l’ont amené d’une façon évidente à faire de la formation. Ce fut une grande fierté de l’accueillir au Copes et de permettre à de nombreux professionnels d’aborder avec intelligence et humanisme les questions complexes de leur pratique.

La maladie dans sa cruauté l’avait poussé à prendre la décision de ne plus intervenir dans les formations de Copes. Nous avons tous, ses collègues, les stagiaires, les représentants des institutions été très meurtris par son départ lors de ce qui fut sa dernière action au Copes.  Ce fut une émotion très forte et très partagée que nous avons vécue lorsqu’il est parti ; nous savions que cet au-revoir ne pouvait en aucun cas être léger, nous savions qu’il y aurait peu de chance de le revoir dans nos locaux et notre peine était manifeste.

Mathieu, sache que ton empreinte sur ce qui fait le Copes restera vive longtemps.